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Rainbowcinema ou le septième art et l'homosexualité
Rainbowcinema ou le septième art et l'homosexualité
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10 août 2006

ECSTASY IN BERLIN - 1926

z_ro_et_demi

ecstasy

Berlin. Les années vingt. Une superbe blonde se shoote. S'ouvre alors à elle un univers de fantasmes érotiques combinant lesbianisme et fétichisme...





L'histoire d'une fessée...

De la beauté, de l'élégance, de l'esthétisme.  Voilà ce qui parvient à se dégager des images en noir et blanc, à la lumière soigneusement travaillée. Le couple de tribades s'adonne aux joies du fétichisme dans le film, in extenso et s'enferme dans un profond silence. Exercice de style, le long métrage de Maria Beatty ne comporte aucun échange verbal. Seule une musique (du jazz) accompagne les ébats des deux lesbiennes.  Les premières minutes paraissent prometteuses : la joue de la belle plante blonde est maculée de son propre rouge à lèvres marquant ainsi le début de ses pérégrinations dans l'érotisme... mais aussi les prémices d'un ennui abyssal.

Je te fouette, tu me fouettes par la barbichette...

Ça se ligote, ça se tripote et ça se lichotte. Ah oui, et puis il y a ces fouets récurrents puisqu'il s'agit d'un film sur le fétichisme mais récurrents puisqu'on finit par en avoir une overdose. Tiens! Vlan! Prends ce coup droit puis ce magnifique revers. Attends ! Tu n'as pas encore vu ma superbe spirale de coups de fouet. Faisons donc lui honneur et regardons. Car il faut bien reconnaître que l'actrice qui tenait le rôle de la dominante a dû bien s'échauffer les poignets pour être au top de sa performance... Flageller, c'est éreintant ; rester assis à regarder ce film, c'est usant. Creux, vide, fade, le long métrage de Maria Beatty se clôt sur lui-même tel un chat qui se mord la queue. Certes, les lesbiennes ne sont pas en reste du fétichisme et manient le fouet avec dextérité. Et puis après? La brune fait tournoyer son accessoire dans les airs, le fait atterrir sur les fesses de sa compagne et plane vers le septième ciel tandis que le film, lui, ne brasse finalement que du vent et ne décolle ... jamais.

Sans doute l'extase pour la brune et  la blonde pulpeuses ainsi que pour la réalisatrice, assurément la vacuité soporeuse pour le spectateur, malheureusement resté étranger à leur trip cinématographique...


Sortie : octobre 2005 (à l'occasion du 11ème Festival de Films Gays et Lesbiens)
Distribution : Sonya Sovereign, Paula Rosengarthen

Réalisation : Maria Beatty
Musique : Nick Holmes
Genre : Erotique
Durée : 45 minutes

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